Surprends-moi.

De nos rêves naît l'illusion.

On se fixe. On s'imagine. On se surprend à penser que la vie pourrait nous laisser décider.

Regard vers l'horizon.

Jusqu'à cet instant. Chemin croisé. Je perds pied.

Sanction.

Pendant beaucoup trop longtemps je me suis laissé influencer.

Laissé aller à ne plus me projeter. Victime déclarée des lois de la raison que la passion ignore, le jugement tombe avec le rideau sur la scène où je me serais vu jouer.

Et c'est sous un tonnerre silencieux d'applaudissements que je continue d'avancer.

La tempête approche, le vent souffle, l'ouragan gronde et menace sans concession, et sur le torrent qui emporte rugissant, l'envie de la vie brise en larmes les lames de l'océan.

Je suis vivant.

Je suis vivant et je le resterai toujours autant. A chaque instant. Intensément.

Temps resplendissant.

Ton regard éblouissant.

J'ai pris goût à maîtriser l'inattendu. Avant même de t'avoir vue, je sais que tu reviendras, debout.

Feuille blanche.

On attend face au vide polaire les caractères qui tombent, les mots qui crachent. Tout ça pour quoi ? Tout ça pour ça.

J'ai beau dire tout ce que je voudrais. Ecrire des milliers de lignes, raturer des centaines de paragraphes, je ne saurai pas mieux faire que ce regard croisé. Cette lumière qui scintille dans tes yeux. Le son rassurant de ta voix. La douceur de ton parfum. L'importance de ta présence. Et cette addiction incessante.

Tout sonne soudain comme une évidence. Ces instants de peur, ces instants de doutes, ces instants d'erreurs.
Comme si nous étions le matin qui suit ces nuits sans fins. Enfin.
Et cette obsession sourde, qui trouve enfin la parole. Ces desseins qui prennent enfin forme.

Tout est à écrire. J'ai envie de tout construire.


ß)





J'ai besoin de difficultés.
Tu es une merveilleuse difficulté.
Aucune difficulté ne pourrait t'égaler.